AUTOUR DU REGARD

L’arme de séduction massive

Le regard, arme de séduction massive, est la fenêtre de l’âme.

C’est par les yeux que débutent toutes les relations humaines. Souvent plus fort que les mots, la croisée des regards exprime en un instant l’émotion, la joie, la tristesse, l’envie, la force de décision…

Cet élément essentiel de la communication humaine se dérègle parfois. Paupières qui tombent, poches disgracieuses, etc.

Nous allons tout faire pour vous permettre de continuer, le plus naturellement, à garder ouverte cette fenêtre sur le monde !

Ce que vous ignorez peut-être

La paupière est en réalité un élément secondaire.

Les éléments à prendre en compte sont : les sourcils (forme et position), la tempe, la pommette et les volumes de la région. En effet, les signes majeurs du vieillissement du regard sont l’apparition progressive des ombres ainsi que la diminution de l’éclat de l’œil qui a tendance à s’éteindre.

– La perte des volumes du front et des tempes détend le coin de l’œil, qui a tendance à descendre et rétrécir, s’ouvrant de moins en moins.

– Le sourcil descend toujours, surtout au niveau de sa queue (partie externe) et entraîne un plissement de la patte d’oie et un excès de peau sur la paupière (communément appelée « casquette »).

Afin de lutter contre cette descente inexorable, le front se contracte pour soulever la paupière, ce qui a pour conséquence de relever le sourcil, surtout dans sa partie centrale ; c’est ce phénomène qui fait apparaître de plus en plus de rides sur le front !
Seule la partie moyenne et interne du sourcil peut se soulever, par moments de manière exagérée, entraînant un grand triangle creux dans l’angle de l’œil près du nez. Le dessin du sourcil s’inverse, la paupière se creuse surtout près du nez, à cause de la chute du sourcil et de la perte de volume.

Les cernes, bon nombre de rides, la démarcation disgracieuse entre la paupière et la joue sont dus à une perte de volume de la pommette et de l’orbite.

Vous comprenez maintenant l’importance de l’analyse précise de tous les éléments constitutifs du regard, et la raison pour laquelle la blépharoplastie est une intervention de moins en moins systématique.

La chirurgie doit être réservée aux grosses poches congénitales, aux excès de peau très importants, ou à un repositionnement nécessaire de la pommette (lifting malaire) qui répartira les volumes et permettra d’enlever « sans risque » l’excès de peau de la paupière inférieure.

Cette intervention qui touche le regard, donc l’identité, demande un sens artistique très développé pour obtenir un résultat émotionnellement positif.

Les paupières sont des organes très délicats et fragiles qu’il faut respecter au maximum.
Il est souvent souhaitable d’éviter de les opérer en trouvant des solutions régionales adaptées.

Il faut en permanence avoir à l’esprit que toute chirurgie est irréversible, or ici nous touchons à l’identité, fenêtre de l’âme !

La procédure « light »

Il faut tout faire pour ne pas opérer les paupières ou a minima et agir au maximum sur les tempes (acide hyaluronique), le front (acide hyaluronique et Botox) et les cernes, (reconstitution des volumes de la pommette).

Même un excès de peau au niveau de la paupière supérieure peut être dû à une perte de volume et une simple lipostructure de l’orbite ou une injection d’acide hyaluronique dans les creux de la paupière, peut provoquer un rajeunissement que vous n’imaginez pas.

La voie chirurgicale

Les grosses poches congénitales, les excès de peau très importants, ou le repositionnement nécessaire de la pommette (lifting malaire) qui répartira les volumes et permettra d’enlever « sans risque » l’excès de peau de la paupière inférieure, tout cela relève de la chirurgie esthétique.

Les techniques sont nombreuses et s’adressent plus spécialement à l’environnement du regard et il faudra peut-être combiner plusieurs procédures pour atteindre un résultat naturel. En voici quelques-unes :

  • La blépharoplastie inférieure pourrait vous convenir, mais c’est une opération très délicate qui se pratique de moins en moins de façon isolée sauf pour des amas graisseux importants qui peuvent se retirer par une incision à l’intérieur de l’œil (cicatrice conjonctivale). En revanche, vouloir lisser complètement la paupière en enlevant la peau en excès est quasiment impossible, tant le risque d’ectropion est important (attraction de la paupière vers le bas). C’est pour cette raison que cette opération est associée à un lifting malaire qui empêche ce phénomène et permet, sans trop de risques, d’enlever l’excès de peau réel. Les suites sont plus longues, les cicatrices vraiment invisibles, mais les lunettes sont indispensables au cours des premiers jours.
  • La blépharoplastie supérieure est une opération trop souvent pratiquée. Enlever de la peau avec ou sans graisse, c’est enlever du volume et donc précipiter le vieillissement. Il ne faut enlever que de la peau de la paupière supérieure en excès, notamment en externe, et très peu en dedans pour ne pas creuser l’œil. C’est une opération banalisée à tort car chaque millimètre compte ! Le dessin préopératoire est fondamental. Bien souvent, le sourcil est trop haut quand il y a un excès de peau, et par voie de conséquence le sourcil va spontanément redescendre, ce qui est une bonne chose pour un effet de rajeunissement, au prix d’une petite récidive de l’excès de peau. Bien pensée, cette petite opération, sous anesthésie locale, est très gratifiante. Les suites sont simples et dissimulées facilement par des lunettes. Les cicatrices, à condition d’être bien placées, sont quasi invisibles.
  • Le lifting temporal : par une incision latérale dissimulée dans les cheveux, il a pour but essentiel de relever la partie externe du sourcil et donc de soulager l’accès externe de la paupière supérieure.. En fonction de l’axe de reposition choisie avec la patiente, il permet d’étirer légèrement la fente palpébrale en amande et de déplisser la patte d’oie. C’est une opération de choix pour les paupières supérieures lourdes et son effet sur le regard est extraordinairement gratifiant.
  • Le lifting frontal : depuis l’apparition de la toxine botulique, c’est une opération de plus en plus rare. Elle permet de replacer le sourcil vers le haut, surtout quand la partie médiane est affaissée, ce qui donne un air méchant. Attention, cette opération peut donner un « air ahuri » si elle n’est pas dosée et planifiée. C’est une opération lumière incontestable, qui bénéficie de cicatrices dissimulées dans le cuir chevelu. Dans de rares cas, elle permet aussi d’ «agrandir » des fronts trop petits et simiesques (très rares chez les femmes blondes).
  • Le lifting du sourcil : il a pour but de remonter la partie externe du sourcil directement en faisant une incision au niveau de son bord supérieur. Les suites sont très simples et le résultat pratiquement immédiat. Cette opération peut se pratiquer sous anesthésie locale, sans hospitalisation.
  • Tout récemment les fils crantés permanents nous permettent d’ouvrir l’œil, de soulever la queue du sourcil ou encore de modifier la forme de l’œil (« cat eyes »). C’est une intervention sous anesthésie locale, sans chirurgie ni cicatrices !
  • Le lifting malaire associé par nécessité à une opération des paupières inférieures : par une cicatrice au niveau du bord ciliaire de la paupière inférieure, on remonte toute la pommette vers le haut. Le grand cercle creux de la jonction entre la joue et la paupière disparaît alors, le poids de la joue étant soulagé. L’œil reprend sa forme juvénile par remontée du coin de l’œil. La remontée de la pommette provoque un excès de peau que l’on peut enlever sans danger car il n’y a pas de poids vers le bas. Cette opération est magnifique sur le rajeunissement du regard, mais demande une éviction sociale de deux à trois semaines (gonflement important).
  • La lipostructure est un moyen chirurgical de remettre des volumes « naturels » puisqu’il s’agit d’implanter votre propre graisse, là où elle a diminué avec l’âge. La déposition de graisse peut se faire partout, front, paupière, tempes, cernes, jonction palpebro malaire, pommettes, etc. Cette opération peut se faire seule ou associée à un autre acte chirurgical. C’est un complément très gratifiant pour les volumes, et ce d’autant que la graisse avec ces cellules-souches régénère la qualité de la peau. Un petit souci cependant : encore faut-il avoir suffisamment de graisse à prélever ailleurs sur le corps ! Si elle est inévitable, l’opération des paupières peut se faire sous anesthésie locale, ou « locale potentialisée », et demande de patienter une à trois semaines pour redevenir tout à fait présentable.